À propos... du texte

Britannicus est la quatrième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, amante de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son propre frère.

L’histoire est connue.
L’auteur aussi. 

 

Un mythe, célébré depuis des siècles, qui mélange l’historique à la fiction, qui convie en une seule journée tous les enjeux liés au pouvoir, à la famille, à l’amour et à la tragique fatalité. 

Racine, pour ceux qui aiment le théâtre, acteurs ou spectateurs, c’est aussi et surtout un vieux souvenir : vendredi, un matin d’octobre dans les années 80, dix heures à peine, sortie scolaire. Racine. Et c’est parti. Les années passent. Racine est toujours là. Un peu moins présent, on l’évite encore, et puis un beau jour on y revient. 

La fascination pour les Alexandrins parfaits, la retenue verbale qui tempère les sentiments, la révolte. Tout y est. Les thèmes abordés nous sautent à la figure : famille disloquée, jeux de pouvoir, trahisons, injustices et fatalité, autant de sujets encore brûlants, à la une, et éternels.

À propos... de la mise en scène

Comme à son habitude, la Compagnie du Berger propose un théâtre de troupe, d'énergie, de son et de textes. Jouée en direct, la musique accompagne le mouvement, tout comme la lumière. Sur un dispositif tri-frontal, la scénographie est spacieuse et épurée. Elle provoque néanmoins une sensation d'enfermement. Britannicus, comme Junie puis Agrippine, ne sont-ils pas confinés dans leur propre maison ?

Autre parti-pris de la Compagnie, l'ajout d'un personnage, LE C(H)ŒUR, comme un lien entre les personnages initiaux et historiques, intouchables et « statufiés », et le public d’aujourd’hui. Joué par François Decayeux, l’un des piliers de la compagnie qui connaît bien le théâtre de rue, LE C(H)ŒUR est un élément sympathique, un pendant à l’intrigue connue. Il pourra, comme un guide-conférencier, ponctuer les scènes de réflexions, d’indications, de bons mots comme d’inflexions plus poétiques.

Il déclenchera toutes les machineries, comme un magicien maladroit extérieur à l’intrigue (la fatalité) ou comme une main divine (deus ex machina).

BRITANNICUS UNE TRAGÉDIE DE JEAN RACINE MISE EN SCÈNE PAR OLIVIER MELLOR
AVEC MARIE-LAURE BOGGIO, CAROLINE CORME, VINCENT DO CRUZEIRO, MARIE-LAURE DESBORDES, HUGUES DELAMARLIÈRE, RÉMI POUS, STEPHEN SZEKELY ET FRANÇOIS DECAYEUX, OLIVIER MELLOR MUSICIENS SÉVERIN "TOSKANO" JEANNIARD, THOMAS CARPENTIER, ROMAIN DUBUIS, ADRIEN NOBLE SCÉNOGRAPHIE FRANÇOIS DECAYEUX, SÉVERIN JEANNIARD, OLIVIER MELLOR, AVEC LE CONCOURS DU COLLECTIF LA COURTE ECHELLE COSTUMES BERTRAND SACHY LUMIÈRE OLIVIER MELLOR SON SÉVERIN JEANNIARD VIDEO MICKAËL TITRENT PHOTO LUDO LELEU AVEC LE SOUTIEN D'AMIENS-MÉTROPOLE, DU CONSEIL RÉGIONAL HAUTS-DE-FRANCE, DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA SOMME, DE LA CHAPELLE-THÉÂTRE – AMIENS


 

Emplacement

Entrepôt des Selsquai Lejoille - 80230 Saint-Valery-sur-Somme

Horaires

20h30

Durée : 2h30 avec entracte

Public

Tout public à partir de 14 ans

Accessibilité au public

Visiteurs à mobilité réduite (avec ou sans accompagnateur)

Tarifs

Tarif plein 19 euros / Tarif réduit (-18 ans, étudiants, demandeurs d'emploi) 15 euros

Réservations en ligne en haut de la page, ou par téléphone au 03 22 60 39 26

Paiement sur place le jour de la représentation, en chèque ou espèces (pas de CB). Les portes ouvrent 30 minutes avant le début du spectacle.