Impossible de quitter Saint-Valery sans les avoir admirés, savourés, partagés : découvrez nos incontournables !

Les lieux

Si Saint-Valery est souvent choisie comme destination pour ses jolis points de vue sur la baie de Somme, la ville ne manque pas d'atouts et séduit aussi par la richesse de son architecture.

Le Calvaire des marins

Le quartier du Courtgain et son Calvaire

C'est le quartier anciennement occupé par les marins au XVIIIème et XIXème siècle. Ils partaient à la pêche à bord de leur sauterellier, ces embarcations à fond plat et grande voile quadrangulaire. Ils pêchaient notamment la crevette grise, que l'on appelle localement "sauterelle", car elle nage, marche, saute dans le sable et l'eau. 

Malgré des conditions de travail difficiles et dangereuses, les marins gagnaient peu d'argent. C'est de ces courts gains que provient le nom du quartier.

Épargnées par la guerre, les bâtisses typiquement picardes ont gardé leur charme d'antan grâce aux habitants qui s'évertuent à perpétuer l'esthétique traditionnelle des maisons de pêcheurs : des façades fleuries et colorées, comme au temps où le surplus de peinture destinée aux bateaux était utilisé pour décorer la maison.

Richement décoré, notamment en filets de pêche et en glaïeuls, le quartier du Courtgain est l'épicentre de la Fête de la Mer qui se tient chaque année en août et rend hommage à ses matelots disparus.

Arpentez ces ruelles et montez jusqu'au Calvaire des marins. Il offre un point de vue dégagé sur la baie de Somme. C'est là que les femmes se rendaient pour guetter le retour de leur époux parti en mer. 

Les quais et leurs villas Belle-Époque

Les quais et leurs villas Belle-Époque

Sortez du Courtgain et passez par la fameuse place des Pilotes. Si l'envie vous prend, profitez d'une exposition dans l'ancien Tribunal de Commerce ou installez-vous à la table des nombreux restaurants aux alentours, puis rejoignez les quais.

La plupart des quais portent le nom de célèbres capitaines qui ont servi sur des navires de guerre à la Révolution ou sous Napoléon (Lejoille, Blavet, Pérée). Ils sont bordés par des luxueuses demeures du XIXème qui appartenaient à plus de 80 familles d’armateurs et de capitaines de Saint Valery.

Les quais les plus récents sont le quai Jeanne d’Arc et le quai de l'Amiral Courbet. En empruntant ces promenades à l'ombre des tilleuls, vous pourrez admirer la baie et peut-être apercevoir un veau marin. Au bout se situe la plage, nommée autrefois « les Bains de la Ville », où toute la bonne société francilienne venait en villégiature et logeait dans les somptueuses Villas Belle-Époque.

La porte de Nevers

La cité médiévale et ses Monuments Historiques

Après une pause les pieds dans le sable et les yeux dans la baie, remontez vers la vieille ville. Le quartier a en effet des allures moyenâgeuses avec ses remparts, ses tours et portes fortifiées, son église, ses rues étroites et pavées, encadrées par des maisons à colombages et à encorbellement datées du XVème et XVIème pour les plus anciennes.

La visite peut commencer à la Porte de Nevers, aussi appelée "Porte du Bas" car elle marque la limite basse de la vieille ville. 

Datée du XVIème siècle, classée Monument Historique en 1907, c’est une construction haute à pignon pointu en briques, les grés et les galets à sa base sont d’origine plus ancienne.

Au-dessus de l’entrée, on peut apercevoir les deux baies qui laissaient le passage des chaînes pour remonter le pont levis. Encore au-dessus subsiste un blason portant les armes du Duc de Gonzague-Nevers, surmonté de la devise « FIDES » qui est celle de la Ville.

Les fenêtres d’appartement, occupé par l’actuel presbytère, était l’ancien corps de gardes. Sous la voûte, les traces des rainures laissent deviner le passage de la herse.

À droite, une poterne maintenant murée donnait accès directement sur la grève. À gauche, l’ancien cachot sert actuellement de lieu d’exposition.

L'Eglise Saint-Martin

Juste à côté, avec ses gargouilles qui surgissent d'élégants murs en damiers de silex et de pierre, l'église St-Martin trône sur la place du même nom. 

Sa toute première construction date vraisemblablement du XIIème siècle. En 1475, elle aurait été victime d’un grand incendie ordonné par le Roi Louis XI qui avait fait "la politique des terres brûlées" avant l’arrivée du roi d’Angleterre et du duc de Bourgogne lors de la Guerre de Cent Ans.

Si des réserves sont émises sur cet événement, il est attesté qu’elle fut intégralement reconstruite au XVème siècle. Autrefois battue par la mer, malmenée par les aléas de l’Histoire, il en résulte aujourd’hui un édifice surprenant aux esthétiques plurielles. En effet, après chaque sinistre, on s’appliquait à faire plus grand, tout en utilisant certains vestiges et en s’inspirant des goûts nouveaux.

Bref, un bâtiment unique en France et un précieux témoin du temps qui passe. À ce titre, l’église est inscrite à l’inventaire complémentaire des Monuments Historiques en 1926, puis classée en 2022.

La Rue du Beffroi

Longez les remparts en laissant la mairie sur votre gauche et empruntez la rue du Beffroi pour rejoindre les Tours Guillaume. Datées du XIème siècle, c'est l'un des vestiges les plus anciens de la ville. 

L’ensemble était constitué de deux tours rondes massives avec consoles et mâchicoulis, deux corps de bâtiments avec un étage et des souterrains qui servaient de corps de garde et de prisons, un pont levis disparu en 1614, et des ouvrages de défense aujourd’hui disparus. L’arcade ogivale a été édifiée en 1785 et un pan de courtine subsiste encore.

Les Tours existaient déjà lors de l’escale de Guillaume de Normandie et de sa flotte en 1066, forcé d'attendre des conditions plus clémentes pour voguer vers l'Angleterre. Elles prennent ensuite son nom, en souvenir à celui qui devint Guillaume Le Conquérant quelques jours après avoir levé l’ancre et battu Harold à Hastings.

Les Tours Guillaume sont aussi appelées “Porte Jeanne d’Arc”, elle aussi passée par Saint-Valery en décembre 1430 alors qu’elle était prisonnière des Anglais.

Les Tours Guillaume

Après avoir profité du panorama, continuez votre visite dans le quartier de l'ancienne abbaye. 

Ses origines datent de 622. Pillée et détruite par les invasions Normandes en 859 et 881, elle renaquit chaque fois de ses cendres, pour devenir resplendissante  au XVIème siècle. Elle se composait d’un cloître long de 36 m et 22 m de large, d’une tour carrée, d’une église abbatiale avec trois nefs, un transept, un chœur avec sept chapelles en abside, dont la chapelle centrale dite de la vierge rompait la ligne circulaire pour s’avancer en éperon.

Les autres bâtiments (dortoirs, cuisine, bibliothèque, écurie, infirmerie) étaient groupés autour du cloître et l’ensemble pouvait accueillir 200 personnes, dont 50 religieux de l’ordre des Bénédictins.

Vendue comme Bien National en 1791, l’abbatiale est détruite afin de récupérer les matériaux de construction. Depuis, il y subsiste la maison conventuelle du XVIIIème au sein d’une vaste propriété privée. 

Plusieurs éléments du domaine sont inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques.

Autour de cette ancienne abbaye, on retrouve un ensemble de petites fermettes construites dans la pure tradition picarde : de formes allongées et basses, avec des murs en torchis blanchis à la chaux, des soubassements en briques noires, avec peu d’ouvertures sur la rue.

En 1914, le quartier comptait 60 familles de petits cultivateurs. Aujourd’hui on en recense trois. Néanmoins attachés à leur histoire, les habitants de ce quartier organisent chaque année en septembre les fêtes Saint-Fiacre, patron des maraîchers et des jardiniers.

 

La Chapelle Saint-Valery, dite "des marins"

La chapelle Saint-Valery, dite "des marins"

Terminez votre visite là où tout a commencé. En effet, le site de l'actuelle chapelle est, à la préhistoire, un îlot à marée haute, propice à l'installation de l'Homme. 

Les grecs s'y seraient établis vers -700 avant JC, mais cette installation n'a jamais été confirmée par l'archéologie. L'occupation gauloise, elle, est attestée dès le Vème siècle avant J.C.. Le site s'appelle alors Leuconaus (vaisseau blanc), sûrement en référence aux falaises mortes, puis Leuconay.

Saint Valery sur Somme doit aujourd'hui son nom au moine Gualaric (puis écrit Walaric, Walric et enfin Valery), venu évangéliser la région à partir de 611. Il s'installe en ermite sur ce promontoire, mais attire rapidement de nombreux disciples par sa vertu et sa faculté à soigner les maux, dont Saint Blimont. 

 

À la mort de Valery de Leuconay en 622, en plus de l'abbaye, Saint Blimont fait édifier une chapelle pour abriter la dépouille de son maître, sur le lieu même de son ermitage. Elle traverse les âges, jusqu'au XIXème siècle, lorsque les notables valericains, au vu de son piteux état, décident de financer sa reconstruction. Les travaux furent achevés en 1880. 

De style néogothique, elle est construite en pierre, avec les fameux damiers de grès et de silex. Le clocher est surmonté d'une croix au-dessus de laquelle un goéland en métal indique le sens du vent. Les vitraux racontent des épisodes de la vie de Saint Valery.

De nombreux ex-voto sont apposés sur les murs ou accrochés par des marins qui, en remerciement pour leur survie, ont fabriqué une maquette de leur bateau.

 

C'est dans ce cadre bucolique, devant une magnifique vue sur le cap Hornu et sur la baie de Somme, que s'achève le circuit des incontournables lieux valericains. N'hésitez pas à flâner hors des sentiers battus, et surtout à faire appel à un guide pour une visite pleines d'anecdotes : Saint Valery sur Somme regorge de secrets !

 


 

Le terroir

L'expérience de Saint Valery sur Somme et la baie se fait aussi à travers la gastronomie. Gourmets et gourmands, découvrez nos produits locaux, au nom aussi intrigants qu'ils sont savoureux !

  • Les sauterelles : c'est le surnom donné à la crevette grise qui nage et saute dans l'eau et le sable. Très présente le long de la côte picarde, les pêcheurs récoltaient la crevette grise à bord de "sauterelliers", ces petites embarcations à fond plat et à voile quadrangulaire. Aujourd'hui, c'est aussi le nom de notre navette gratuite.
  • Les passe-pierres : la salicorne doit ce drôle de surnom au fait qu'elle se développe dans les interstices du sol en bord de mer. En effet, c'est une plante halophyte (qui pousse en milieu salé), d'où son autre surnom "haricot de mer". Elle peut se déguster crue en salade, en soupe, légèrement blanchie, ou comme un condiment lorsqu'elle est conservée dans du vinaigre. 
  • Les oreilles de cochon : dommage pour les carnivores, il s'agit là aussi d'une plante halophyte ! Comme sa voisine la salicorne, l'aster maritime croît dans les mollières. 

 

La cueillette de la salicorne et de l'aster maritime est soumise à une réglementation très stricte. La meilleure solution est de s'en procurer dans les épiceries valericaines qui se fournissent auprès de pêcheurs à pieds professionnels... ou de les déguster directement au restaurant ! 

 

  • Le bisteu(x) ou bigalan : c'est une tourte en pâte brisée ou feuilletée, garnie de lamelles de pommes de terre, d'oignons blancs et de poitrine de porc. Simple et généreux !
  • La ficelle picarde : servie en entrée ou plat principal, la ficelle picarde est une crêpe garnie de jambon blanc, de champignons de Paris et de crème fraîche. Elles sont souvent gratinées au gruyère râpé. 
  • Le gâteau battu : grand classique du terroir local, le gâteau battu est une sorte de brioche de forme haute et cylindrique, rappelant celle d'une toque de cuisinier. Le secret ? Beaucoup de jaunes d'œufs fermiers, et une pâte longuement battue à la main - d'où son nom. 

 


 

Les rendez-vous

Vous l'aurez compris, Saint-Valery possède un vaste patrimoine, et la ville le célèbre sous toutes ses formes à l'occasion de nombreuses animations égrainées au fil des mois. Certaines d'entre elles sont devenues de véritables institutions. 

 

  • Le Festival de l'Oiseau et de la Nature

Créé il y a plus de trente ans afin de promouvoir la richesse environnementale et la diversité des espaces naturels de la Baie de Somme, le Festival attire chaque année de nombreux participants grâce à un large panel d'animations de grande qualité. Expositions animalières, spectacles, visites guidées, sorties nature, ateliers photographies... Saint-Valery est fidèle au rendez-vous et accueille avec plaisir les passionnés d'ornithologie et les familles en quête d'un grand bol d'air !

  • Les Baielodies

Instaurées par la municipalité en 2013 à l'occasion de la première obtention des 4 Fleurs, les Baielodies ont pour objectif de célébrer l'écrin paysager de la ville autour d'un rendez-vous musical en plein air, gratuit et accessible à tous. Les Baielodies se tiennent durant la deuxième quinzaine de juin.

  • Le Marché du Quai

Un marché estival accueillant exclusivement des producteurs, artisans et artistes locaux. Le marché se tient tous les vendredis de juin à septembre, de 15h à 20h sur le quai de l'Amiral Courbet. 

  • Les Concerts d'Été

En juillet en août, la place des Pilotes se transforme en scène estivale chaque samedi, ainsi qu'à l'occasion de la Fête Nationale et de la Fête de la Mer. Des concerts gratuits et en plein air pour accompagner, en chantant, le soleil couchant.

  • Les Fêtes Guillaume

Voilà plus de quarante ans que les Fêtes Guillaume existent. Le temps d'un weekend en juillet, la cité médiévale retrouve ses échoppes, tavernes, saltimbanques et seigneurs d'antan, sans oublier Guillaume le Conquérant ! Expositions, combats à l'épée, défilé en costumes d'époque, concerts... Deux jours d'activités pour revivre l'Histoire.

  • La Fête de la Mer

Aussi belle que dangereuse, la mer a causé la mort de nombreux marins-pêcheurs. Saint-Valery rend hommage à ses marins disparus et célèbre son passé maritime chaque année en août au cours de deux jours de commémoration et de festivités. 

  • Les Fêtes Saint-Fiacre

Anciennement habité par des maraîchers et petits cultivateurs, le quartier de l'abbaye fête chaque année Saint-Fiacre, le patron des jardiniers, aux alentours du 30 août. Sa brocante, son défilé floral et ses animations foraines en font une fête conviviale et intergénérationnelle.

  • La Fête de l'Agneau

Transhumance, tonte de moutons, vente de béliers, marché fermier et artisanal, repas dégustation... la Fête de l'Agneau se tient en septembre et attire un public toujours plus nombreux. Une bonne nouvelle pour la promotion de l'Appellation d'Origine Protégé dont font l'objet les agneaux des prés salés.

  • Les Journées Européennes du Patrimoine

Qu'il soit naturel, bâti ou historique, le patrimoine valericain est mis à l'honneur lors des JEP. De nombreuses activités vous sont proposées pour le (re)découvrir et en apprendre davantage auprès de passionnés. 

  • Les Festivités Hivernales

La féérie de Noël s'installe à Saint-Valery dès les premiers weekends de décembre avec la patinoire et le marché artisanal couvert sur la place des Pilotes. Achats et dégustations, animations musicales, activités manuelles, parade nocturne... Toute la famille peut se préparer aux fêtes de fin d'année en toute sérénité !

 


 

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