(Re)découvrez Saint-Valery-sur-Somme !
Un patrimoine bâti d'exception
Lors de votre passage à Saint-Valery-sur-Somme, vous entendrez parler de “ville basse” et de “ville haute” aussi appelée “vieille ville”. Et pour cause, la partie la plus élevée de la ville est aussi la plus ancienne. Elle a d’ailleurs gardé de nombreuses traces de son passé médiéval avec ses remparts, ses places, ses rues pavées, ses maisons à colombages et à encorbellement, sans oublier ses portes fortifiées.
Un peu plus haut, le quartier de l'abbaye, ancien quartier de maraîchers et de petits cultivateurs, où l’on peut toujours observer des fermettes construites dans la pure tradition picarde, de formes allongées et basses, avec des murs en torchis blanchis à la chaux et des soubassements en briques noires.
Enfin, notre promenade dans les hauteurs s’achève à la chapelle St-Valery, dite “des marins”. Nous sommes ici aux origines de la commune, autrefois nommée Leuconaus, rebaptisée d'après le moine Valery, meneur monastique du VIIème siècle, sanctifié au XVIème siècle. Le site surplombe la baie et offre un panorama à couper le souffle, particulièrement saisissant lors des grandes marées.
La ville haute abrite aujourd’hui 4 des 5 édifices valericains classés ou inscrits Monuments Historiques :
- l’ancienne abbaye, inscrite en 1989
- l'église St-Martin, inscrite en 1926 puis classée en 2022
- la Porte de Nevers et les Tours Guillaume toutes deux classées en 1907
Les tours, datées du XIème siècle, sont l’un des vestiges les plus anciens de la ville. Elles existent déjà lors de l’escale forcée de Guillaume de Normandie et de sa flotte en 1066, dans l’attente de conditions plus clémentes pour voguer vers Hastings. Elles prennent ensuite son nom, en souvenir à celui qui devint Guillaume Le Conquérant quelques jours après avoir levé l’ancre.
Les Tours Guillaume sont aussi appelées “Porte Jeanne d’Arc”, passée par Saint-Valery en 1430 alors qu’elle était prisonnière des Anglais.
Une identité héritée d'une longue tradition maritime
La ville basse possède également un patrimoine tout aussi remarquable grâce à son passé maritime. Située à l’abri des vents et des tempêtes, Saint-Valery accueille en son port une multitude de navires, français comme étrangers depuis le Moyen-Âge. Mais c’est au XVIIIème siècle que la vie maritime est en plein essor.
L’activité maritime a ainsi favorisé le développement urbain en dehors de l’enceinte médiévale, dans la ville basse. L’habitat comprend des maisons de notables au style classique le long du quai Perré, et des maisons de pêcheurs dans le quartier du Courtgain (appelé ainsi en référence aux maigres revenus des marins qui y logeaient). Faites de briques et de torchis, serrées les unes contre les autres, les maisons arborent encore aujourd’hui des couleurs chatoyantes, comme lorsqu'elles étaient repeintes avec le reste de peinture des bateaux.
Flânez dans ce quartier pittoresque et partez à l’assaut du Calvaire des marins. C’est là, devant ces horizons infinis, que les matelotes se rendaient pour guetter le retour de leurs maris partis en mer. Un lieu de recueillement, aussi beau qu’émouvant.
Autre témoin de ce port commercial florissant, l'Entrepôt des Sels trône sur le quai Lejoille. Il sort de terre dans les années 1730 afin de stocker le sel qui fait l'objet d'un impôt royal sous l’Ancien Régime, “la Gabelle”.
Une ville balnéaire
À la fin du XVIIIème, l’ensablement de la baie réduit la profondeur du port et empêche les grands navires commerciaux d’amarrer. En 1786, la construction du canal de la Somme débute mais celle-ci accentue le phénomène d’ensablement. Puis la Révolution Française mène à l’abolition de la Gabelle. L’activité décline fortement, l’entrepôt tombe en ruines.
Dès 1847, la ligne ferroviaire Paris-Boulogne s’arrête à Noyelles-sur-mer et rend Saint-Valery-sur-Somme accessible aux Franciliens. La chasse à la hutte dans la baie attire de nombreux voyageurs qui s’adonnent aussi aux bains de mer. En 1858, le train arrive dans la ville et assure le transport direct des voyageurs parisiens en 3 heures. Une importante publicité est réalisée sur la proximité avec Paris et suscite l’engouement.
Ces pratiques balnéaires sont alors un complément d’activité non négligeable pour la population locale qui souffre de l'ensablement de la baie.
La dolce vita à la valericaine
Dès le début de l'activité touristique, Saint-Valery séduit par son patrimoine naturel. Un environnement singulier, propice au développement d'une faune et d'une flore sans pareille. Depuis, la ville a su tirer parti de cette situation géographique privilégiée sans perdre son identité.
Saint-Valery possède aujourd’hui un port de plaisance maritime et fluvial, labellisé Pavillon Bleu, pouvant accueillir jusqu’à 250 embarcations à longueur d’année. En 20[20], la municipalité rouvre la brasserie attenante à la capitainerie. Pour boire un verre, savourer une cuisine locale et de saison, tout en ayant une vue imprenable sur les pontons et ses voiliers… rendez-vous au port !
Devenue propriété communale en 1989, classé Monument Historique deux ans plus tard, l’Entrepôt des Sels a fait l’objet d’un vaste programme de réhabilitation en 2013. Ouvert au public à l’automne 2019, l’édifice est désormais un complexe culturel, de tourisme d'affaires et de réception faisant partie intégrante de la vie valericaine.
En toutes saisons, Saint-Valery-sur-Somme vit au rythme de nombreux rendez-vous festifs et culturels, reflets de son patrimoine historique, bâti et naturel. Certains de ces rendez-vous sont même devenus de véritables institutions.
Outre cette riche programmation, la valorisation et la sauvegarde du patrimoine se fait aussi à travers des aménagements paysagers durables. Une attention toute particulière est accordée au végétal, avec notamment un fleurissement intelligent et un entretien des espaces respectueux de l'environnement.
Résultat : un cadre de vie agréable et une ville accueillante. Bienvenue à Saint-Valery !
